Des portes aux paysages
Longtemps j'ai peint des portes et des passages, des escaliers. Je cherchais peut-être une issue plus loin, plus haut. Une porte est une invention humaine, des piliers, une arcade, la rectitude et l'unité. C'est un moyen, un passage, une possibilité, mais il reste qu'elle est limitée par ce cadre. Avec l'exposition de Limeil Brévannes en 2024, j'ai découvert que je n'en avais plus besoin.
La route était dégagée, prometteuse, mais non dénuée d'obstacles, sinon où serait le plaisir ? Car soudain la lumière était présente. Sous un orage d'été, sur un champ de blé mûr, sur la lande, sous un front nuageux. La perspective se dessinait, la ligne d'horizon apparaissait.
Il ne restait qu'à emporter les bons outils, chausser ses chaussures, chercher le bon angle et ... s'asseoir pour s'émerveiller et s'impregner de l'instant ! C'est ainsi qu'est née cette nouvelle série de paysages oniriques, comme autant de voages intérieurs.